17 oct. 2012

« Les favelas de Sao Paul – Brésil ‘l’intelligence est collective’  » – 17 octobre 2012

Les conférences « 5 à 7 », Vidéos et podcasts
Paris (92000)

Conférence d’Eduardo Trani (Sao Paulo) et Viviane Frost (Sao Paulo).
Débatteurs :
Jean Frébault, Président du Conseil de Développement du Grand Lyon ;
Jean Badaroux, directeur général de la SEM Ville Renouvelée ;
Helena Roseta, Maire-adjointe au logement à Lisbonne et Alain Marguerit, paysagiste-urbaniste.

 

Comment les exclus peuvent devenir les clients et les acteurs d’un processus de régénération urbaine ? Voilà le défi du processus de recomposition des favelas de São Paulo. En effet, avec l’aide d’une équipe dédiée financée par l’Etablissement public de l’Etat chargé du logement social, les nombreux territoires dégradés où se sont implantés des populations à bas revenu (flancs de collines, zones inondables et secteurs sujets à risque environnemental), font l’objet d’une démarche qui invente un partenariat et non un assistanat, pour sortir un quartier de sa relégation, en sauver la dignité et les inclure dans la ville ordinaire.
À São Paulo Est, dans la région du Jardin Pantanal, et du massif maritime, dans la ville de Cubatão un ensemble d’opérations de réurbanisation illustrent les démarches menées : désenclavement, régularisation foncière, nouvelles constructions de qualité architecturale et dispositifs de construction durable, association des usagers pour améliorer l’auto-construction, promotion de la sociabilité et d’éducation permanente, avec des projets de création d’emplois, afin d’intégrer ces quartiers à la dynamique de la ville. La méthodologie de travail intègre dans une même équipe architectes, urbanistes et médiateurs sociaux, en faisant de la communauté locale le réel protagoniste des changements désirés. En effet, le processus de régénération urbaine et de développement social a pour base l’adhésion des familles et un travail d’intégration dans la réalité des communautés. Au contraire de projets promus par le passé, la méthodologie d’intervention dans les favelas a fédéré, dans la pratique, une formulation commune socio-juridico-architecturale, avec pour objectif la régularisation de ces quartiers dégradés.
La démarche apparaît féconde en termes de sécurité, d’emplois, de paix sociale, mais surtout d’autoestime et de dignité socio-urbaine. Si les résultats sont patents, le chemin est long mais il est tracé et il peut nourrir une réflexion utile pour que la précarité ne soit pas source d’exclusion sociale mais objet de réflexion et d’action pour faire la ville pour tous et partout.

 

1. Considérer les exclus comme les « clients » des politiques de transformations urbaines, par Ariella MASBOUNGI

 

2. Les changements de paradigme de la politique urbaine de l’Etat de Sao Paulo, par Eduardo TRANI

 

3. Les stratégies d’inclusion sociale dans les projets urbains, par Viviane FORST

 

4. Construire des ponts entre la réalité brésilienne et la réalité française, par Jean BADAROUX

 

5. Questions réponses

 

6. La politique des quartiers QIP-ZIP à Lisbonne ou la mise en œuvre d’une planification bottom-up, par Helena ROSETA

 

7. Compléments sur les conditions de mise en œuvre du programme QIP-ZIP, par Ariella MASBOUNGI et Helena ROSETA

 

8. Les démarches participatives dans le projet de la Duchère à Lyon, par Alain MARGUERIT

 

9. Quatre points à retenir par Jean Frébault

 

10. Questions/réponses

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