Paris (92000)
Conçue et animée par Ariella Masboungi, avec la contribution d’Eric Bérard. Textes établis par Jacques Marillaud, graphisme des programmes par Laurent Ciry.
La métropole démesurée de la Californie du Sud, si liée à l’automobile qu’elle a pu être considérée par le critique Reyner Banham comme une « Autopia » réalisée, n’a pas toujours été zébrée par les autoroutes, qui n’y ont d’ailleurs pas été inventées. Elle se déployait dès avant 1914 sur des distances semblables à celles d’aujourd’hui, grâce au meilleur réseau de tramways du monde. Le lent démantèlement des quelque 1 800 kilomètres de voies ferrées, œuvre du lobby automobile, n’a été achevé qu’en 1961 et, dès les années 1980, une nouvelle politique de transport en commun a été lancée. Bien que partielle et fragile, elle a modifié la donne dans une partie de l’agglomération et semble jouer un rôle croissant dans la définition des centralités métropolitaines. Il n’est donc pas inutile d’observer et d’interpréter le ballet du rail et de la route à Los Angeles, qui reste un des laboratoire des urbanités futures.